La transformation du digital est un sujet complexe qui requiert de multiples pratiques complexes pour être couronné de succès. Faire passer une organisation d’un côté à l’autre de la médaille n’est pas une mince affaire, et c’est souvent le projet le plus coûteux et le plus long qu’une organisation puisse entreprendre. C’est pourquoi les chefs d’entreprise doivent comprendre les nuances de la transformation de l’entreprise et de la transformation numérique, et se familiariser avec les trois piliers de la transformation numérique : les personnes, les processus et la technologie.
Si vous deviez choisir entre l’excellence technologique, organisationnelle ou humaine, à laquelle donneriez-vous la priorité ? Avant de répondre, cet article peut vous aider à clarifier les enjeux et, peut-être, pourriez-vous alors faire un autre choix. D’ailleurs, sur lequel de ces 3 domaines vous sentez-vous le plus qualifié ?
Nous pouvons identifier 3 piliers opérationnels liés aux transformations numériques et tous sont essentiels pour réussir : la technologie, l’organisation et la culture.
Les personnes
Sans une stratégie intentionnelle de gestion du changement organisationnel, les organisations échoueront lorsqu’elles aideront leurs employés à traverser le pont d’une opération à l’autre. La gestion du changement organisationnel est un facteur de réussite essentiel dans toute initiative de transformation numérique. Sans les bons outils et processus en place, une organisation aura du mal à gérer les attentes de toutes les parties prenantes, tant en interne qu’en externe.
Tout commence par la réalisation d’une évaluation organisationnelle pour comprendre l’appétit de votre entreprise pour lesdits changements. Dans le cadre de ce processus d’évaluation, vous voudrez faciliter une poignée d’enquêtes anonymes menées par des tiers pour sonder les nuances culturelles de l’entreprise. Les questions doivent être formulées de manière à obtenir des informations sur les niveaux de respect et de confiance des employés envers la direction, les goulets d’étranglement actuels, les styles de communication préférés et la satisfaction générale à l’égard de différents éléments de leur travail.
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Les 3 piliers de la transformation du digital
Nous pouvons identifier 3 piliers opérationnels liés aux transformations numériques et tous sont essentiels pour réussir : la technologie, l’organisation et la culture..
Processus
L’exploration des processus d’entreprise est un autre aspect important des transformations numériques réussies. Cette technique permet aux organisations de cartographier leurs processus d’entreprise actuels, d’identifier les lacunes et les opportunités, puis de redéfinir les processus pour les rendre plus efficaces. L’exploration des processus métier peut être effectuée manuellement ou à l’aide d’un logiciel qui automatise le processus.
C’est pourquoi les chefs d’entreprise doivent comprendre les nuances de la transformation de l’entreprise et de la transformation du digital, et se familiariser avec les 3 piliers de la transformation digitale : les humains, les processus et la technologie!
Une fois les processus actuels cartographiés, il est temps de commencer à les redéfinir. C’est là que la gestion des processus métier entre en jeu. La gestion des processus d’affaires est une méthodologie utilisée pour redéfinir les processus d’affaires afin de les rendre plus efficaces. L’objectif de la gestion des processus métier est d’améliorer les performances de l’organisation en rationalisant l’état futur. Lors du choix d’un nouveau logiciel, il est important de prendre en compte les processus et d’éliminer les goulots d’étranglement.
Technologie
Enfin, la technologie est un facteur clé des transformations numériques. Le bon logiciel peut aider les organisations à automatiser les processus manuels, à améliorer la communication et la collaboration entre les employés, et à prendre des décisions plus rapidement. Nombreux sont ceux qui se perdent dans le processus de sélection des logiciels, mais en réalité, si l’on fait preuve de diligence raisonnable avant d’atteindre le pilier technologique d’une transformation numérique, il sera plus facile de dresser une liste restreinte de technologies susceptibles de répondre au besoin.
Lors du choix d’un nouveau logiciel, il est important d’examiner les processus prioritaires qui aideront votre organisation à progresser vers votre stratégie commerciale globale. Les nouvelles technologies doivent également pouvoir s’intégrer aux systèmes actuels, qu’il s’agisse de logiciels de cloud computing ou de systèmes existants, et avoir la capacité de s’adapter à la croissance de l’entreprise.
La technologie doit être considérée comme un catalyseur des processus et des personnes, et non l’inverse. En suivant ces trois piliers, les organisations peuvent se préparer à la réussite lorsqu’elles se lancent dans la transformation numérique. Si vous étudiez des solutions numériques pour optimiser vos processus, n’hésitez pas à nous contacter. Notre équipe a aidé des centaines de petites entreprises et d’organisations de premier plan dans leur quête de la numérisation, et nous sommes toujours heureux d’être une caisse de résonance informelle pour garantir le bon déroulement de vos efforts. Vous pouvez également vous abonner à notre chaîne YouTube pour recevoir des vidéos hebdomadaires sur la transformation numérique.
Les entreprises qui veulent faire la différence dans leur transformation digitale doivent prendre en compte trois piliers essentiels : la connaissance de la technologie, l’acquisition rapide de compétences et le changement des capacités organisationnelles.Marc Correa
Le fait est qu’il faut être réaliste, peu d’organisations auront le même niveau d’efficacité dans chacun de ces 3 domaines. Sur la base de notre expérience, nous avons pu observer que les deux premiers, l’axe technologique et l’axe organisationnel, sont souvent en tête.
Cela peut s’expliquer par le fait que les entreprises sont plus matures sur ces domaines et que les pratiques associées sont, en général, souvent plus nombreuses et présentes. Ces domaines étant mieux connus, ils prennent souvent les devants.
L’axe culturel est moins concret, dépasse parfois les compétences principales du département informatique et donc, de fait, presque toujours moins, ou du moins pas autant, abordé.
Le pilier technologique
La technologie est là pour accompagner les évolutions au sein de l’entreprise, pour les faciliter, voire les rendre possibles… Souvent, la technologie arrive en premier. C’est elle qui crée le besoin, par exemple suite à des nouveautés ou à la recommandation d’un fournisseur.
Une difficulté de l’axe technologique est la vitesse des évolutions et, potentiellement, de l’obsolescence aussi. Les décisions sont souvent un pari sur l’avenir : les investissements doivent être durables et nous devons éviter d’utiliser des outils, des concepts ou des services qui sont dépassés en quelques années.
Si nous voulons être en avance sur la concurrence, nous devons prendre le risque de mettre en œuvre de nouvelles technologies, potentiellement moins stables. Aujourd’hui, nous cherchons la disruption, à être les premiers à créer le modèle économique qui nous propulsera des années en avant ; et cela rend la démarche encore plus risquée. En France, 80% des startups échouent [créerentreprise.fr ]. Si votre transformation numérique repose sur la technologie inventée par l’une de ces startups, alors votre entreprise est en danger, n’est-ce pas ?
En dehors de cette difficulté liée à la fiabilité économique de vos partenaires, les départements informatiques disposent de l’expertise technologique nécessaire, ou bien ils peuvent généralement accéder à des éditeurs de logiciels ou des intégrateurs qui ont les connaissances requises. Ainsi, les départements informatiques sont en mesure de choisir des solutions qui répondent aux besoins de l’entreprise. Avec des spécifications clairement définies et un plan directeur actualisé, l’axe technologique peut être géré avec succès.
Le pilier organisationnel
Le pilier organisationnel se réfère à l’acte même de mise en œuvre de la transformation ainsi qu’à l’organisation cible, à l’entreprise dans sa nouvelle configuration et à ses opérations dans le temps.
Il traite de sujets tels que la gestion du changement, la définition de l’organisation cible, la clarification de la valeur ajoutée, la spécification des nouveaux rôles et des nouveaux processus.
Si la gestion de la mise en œuvre technique s’inscrit dans le domaine technologique, la gestion du projet de changement se situe sur l’axe organisationnel. Ceci est dans le spectre d’expertise des grands cabinets de conseil et ils peuvent fournir tous les services nécessaires pour décrire et conduire cette étape.
Comme les transformations deviennent récurrentes, de nombreuses entreprises forment également leur personnel, afin de développer en interne une partie des compétences requises par le pilier organisationnel. Elles ont ainsi la garantie de disposer d’un nombre suffisant d’employés capables de devenir des agents du changement et de conduire la transformation d’un point de vue organisationnel.
Le pilier culturel
Concernant les transformations numériques, 3 directions sont intéressantes à investiguer en ce qui concerne le pilier culturel :
- Quelle est la maturité numérique de l’entreprise ?
Par exemple, cela peut s’appliquer au département informatique et à la façon dont il interagit avec les autres unités commerciales, ou cela peut concerner la culture numérique globale de l’entreprise. - Quelles sont les croyances ou les valeurs de l’entreprise et comment facilitent-elles, ou entravent-elles, la transition ?
Exemple : « Le numérique peut révolutionner le cœur de métier de notre entreprise ». En lisant cette phrase, les salariés de votre entreprise seraient-ils d’accord ou non ? Cette conviction qu’ils exprimeraient alors, quel impact aura-t-elle, selon vous, sur la mise en œuvre de la transformation numérique envisagée ? - Quelles sont les pratiques mises en place, collectivement ou individuellement, et en quoi facilitent-elles ou ralentissent-elles la phase de transition ?
Plus loin encore, quelles sont les pratiques nécessaires pour que cette transition ait lieu ?
Pour aborder correctement ces sujets, nous pensons que 3 services sont directement concernés dans l’entreprise :
- Le service informatique :
que ce soit à travers le DSI ou le CDO, s’il existe, ou peut-être à travers un chef de projet en charge de la transformation digitale, les services en charge des aspects technologiques sont également concernés par le facteur humain de la transformation. Quel est leur rôle dans la transformation ? Sont-ils des empêcheurs de tourner en rond, des facilitateurs ou même des sponsors ? - Quelle est leur implication dans l’entreprise ? Comment interagissent-ils avec le reste de l’entreprise ?
Les ressources humaines : à la fois pour la gestion du changement et probablement aussi pour soutenir la mise en place des nouveaux emplois, qu’il s’agisse de nouvelles valeurs ou de nouvelles compétences, le département des ressources humaines doit être impliqué dans la gestion de l’axe culturel autant et aussi tôt que possible. - Le client interne :
potentiellement toute entité opérationnelle ou fonctionnelle qui est au cœur de la transformation. Cette entité devra expliquer ses besoins, même si elle ne le sait pas au départ. L’analphabétisme numérique – qui désigne le manque de compétences nécessaires pour traiter des informations ou des systèmes numériques – ne facilitera pas la transition attendue. Dans tous les cas, cela peut nécessiter un travail important autour de l’acculturation numérique.
Ensuite, il y a une autre population qui est concernée, ou plutôt impliquée, qui est la cible de la transformation : on les appelle les utilisateurs. Qu’ils soient internes ou externes, une grande partie de l’axe culturel leur est en fait dédiée, pour les aider à s’inscrire dans la transformation souhaitée et pour qu’ils s’approprient le succès.
Une réelle difficulté concernant l’axe culturel est due à sa relative jeunesse et à un manque chronique de maîtrise du sujet. L’offre dans ce domaine est assez diffuse et souvent peu mature. L’effet direct de cette situation est que ce pilier culturel est potentiellement ignoré au départ de nombreuses transformations numériques.
Si c’est le cas, il vous reviendra toujours en pleine figure une fois le processus de transformation lancé, avec pour premier effet de le ralentir. Dans des cas extrêmes – pas si rares cependant – le facteur humain devient une source potentielle d’échec, car il n’aura pas été géré, ou du moins trop tard.
Il semble donc pertinent de s’intéresser au facteur humain de la transformation numérique dès le début de la démarche, ne serait-ce que pour évaluer la pertinence de chaque option stratégique à cette aune. Cela permet de prévenir, et donc de réduire, les obstacles à la transformation. Vous pouvez alors même créer des forces, à partir du facteur humain, qui feront de votre transformation un véritable succès.